Nouvelle tendance
 

L'influence du gothique et de Da Vinci code...

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En cherchant à démarquer leurs produits de ceux des autres, les éditeurs viennent de mettre au point une nouvelle stratégie : elle consiste à attirer l'attention du chaland affolé par tant de nouveautés en inscrivant les titres à l'aide une typographie illisible. Dans le registre je vous livre deux exemples que vous pourrez vous amuser à déchiffrer...

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Indice : le premier est chez Emmanuel Proust et le second chez Dupuis.

 
TSUNAMI
 

Ce qui compte, c'est la quantité, pas la qualité

Par Stéphane

Aujourd'hui, c'est pas moins de 140 mangas qui arrivent en rayon pour fêter la fin des vacances, et pas loin d'une cinquantaine de bandes dessinées diverses et variées — de quoi lire pour un an. Un office (terme de professionnel pour dire livraison) si lourd que l'organisation capote : les camions sont à la bourre et les livraisons retardées dans un bon nombre de librairies à demain voire jeudi  (jour où se déverseront d'ailleurs de nouvelles avalanches de bande dessinée sur les étals). Et vous qu'allez-vous lire devant un tel éventail de choix. Rendez-vous demain ou jeudi pour faire le tri.

 
La belle époque
 

Flickr aux trésors.

Par Stéphane de retour de vacances

Je vous l'avais dit qu'on trouvais parfois, voire souvent, des merveilles sur ce site. Aujourd'hui, c'est la collection de photo de Ray Aragon, animateur in the 50's dans les studios Disney. Noir et blanc, faciès naifs et enjoués, et layout épinglés sur les murs sont de rigeur. Un régal.

Et un petit rappel de ma passion des Disney de l'époque, on retrouve le post sur les dessins animés méconnus ici.

 
Plein les yeux de Keko
 

Pour un été espagnol

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Il y a quelques semaines les étals étaient encore submergés par les nouveautés... Dans un mois ça recommencera, encore pire qu'avant. Les lecteurs ne sauront pas où donner de la tête, et les libraires ne sauront pas quoi conseiller, occupés qu'ils seront à trouver de l'espace entre les piles de nouveautés pour mettre de nouvelles piles et à préparer des cartons avec les nouveautés de la veille pour les renvoyer à l'éditeur. Sauf que là, en ce début de mois d'août, il n'y a pas grand chose de neuf à se mettre sous les yeux, en tous cas en bande dessinée européenne. C'est l'occasion pour revenir sur un titre sorti en mai et dont je ne vois pas la pile baisser chez mes voisins d'Album Saint Germain. C'est dommage car c'est un bon album. Il s'agit de Plein les yeux de Keko publié aux Editions de l’An 2.

Il faut dire que sa couverture française est dissuasive et ne reflète en rien la richesse de ce cauchemar graphique, sorti de la plume d’un quasi inconnu avec un nom ridicule. Un cousin espagnol de Mezzo et de Charles Burns qui révèle la contamination culturelle de la société par les images. Omniprésentes, elles façonnent et modifient l’individu, sont à la fois la sclérose en plaques et l’exhausteur de goût de l’environnement. Et l’intrigue policière modeste de Keko, au final, s’attache à explorer nulle autre chose que cette maladie. 

Dans un commissariat, un homme est interrogé sur ce qu’il a fait la veille. Un dispositif narratif de récit dans le récit assez classique, mais dont la bichromie somptueuse de noir et de rouge magnifie la folie intérieure du protagoniste. Un mal qui explose dès l’ouverture, et enclenche une longue odyssée hallucinée de références visuelles, parfaitement justifiée par l’histoire : le personnage principal est un documentaliste attaché à collecter des « ressources graphiques » sur les fifties : affiches, photos, publicités, films…

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Dès lors le parcours de ce pauvre suspect, peuplé de fantômes graphiques, peut se lire comme la mise en abyme de la condition du créateur : errant dans un monde de références il cherche son chemin, en les fuyant, en les agglomérant, en les détournant ou en les assimilant… Les visions allégoriques qui s’imposent au personnage sont elles-mêmes métaphore du regard artistique, celui qui surprend le derrière des apparences et le retransmet par la déformation ou l’amplification.

Depuis son Espagne natale, Keko, à l’image de ce Don Quichotte vêtu en Lone ranger masqué dans lequel se projette le personnage à la fin de l’album, s’est exilé par l’esprit dans l’imaginaire rétro de l’Amérique des années cinquante, avec ses rêves familiaux de consommation et son cauchemar maccarthyste. Un paysage intérieur confusément familier, mais dont Keko se fait le guide érudit, avec cette fascination distanciée, mélange d’amour et de peur qui est le propre de ceux qui ont découvert une terre d’accueil, fusse-t-elle imaginaire. En puisant dans un héritage visuel délibérément étranger et désuet, l’auteur batit sa singularité. Car si cet étalage iconographique identifie clairement Plein les yeux comme un brillant exercice de style, qui s’attache davantage à parler du médium, de ses créateurs et de ses lecteurs qu’à raconter une histoire, sa plus grande élégance est d’avoir choisit de le faire en utilisant un champ de références extérieur à la bande dessinée.

le site de l'éditeur français : www.editionsdelan2.com

le site de l'éditeur espagnol : www.edicionsdeponent.com

 
On nous avait prévenu
 

Quand un père dit de son fils qu'il est mauvais, il faut le croire.

Le nouveau Ghibli est apparemment une merde.  C'est ce qui ressort des projos de presse japonaises, où le film est très mal noté (2,3/5). 

Le pire, c'est que la presse japonaise à l'habitude de se montrer plutôt emphatique. Une mauvaise moyenne est rare et généralement le signe d'une catastrophe. Donc Goro Miyazaki, fils du mondialement acclamé Hayo Miyazaki, ne semble pas avoir hérité du talent de son père.

En même temps, ça fait six mois que le célèbre paternel clame, à qui veut l'entendre et en particulier la presse people qui s'est régalée des phrases assassines, que son rejeton est bête comme un sabot, et qu'il s'oppose à se qu'il devienne réalisateur.

Après tout, junior fut tout d’abord engagé pour jardiner dans le Musée Ghibli, non pour faire des films. Miyazaki Hayao, génie créateur et bon juge de la nature humaine, mais mauvais père ; on peut pas cumuler toutes les qualités, ça serait trop injuste.

 

 
Tezuka au travail
 

Dans le coffre aux trésors Youtube, y a plus de richesses que dans celui des Pirates des Caraibes 2 (même si c'est pas dur).

Par Stéphane

Vous l'aurez compris, je n'ai pas trop aimé la nouvelle Johnnydeeperie. Alors pour les fans de mangas, voici un vieux reportage sur le père-parrain-créateur-grand-oncle c’est au choix du manga moderne, qui vous intéressera bien plus-croyez moi. Cliquez sur la vidéo de la première partie, que je poste en-dessous, pour accéder à Youtube et trouvez, dans la colonne de droite, les quatre morceaux suivants